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La prière de mon enfant n’a pas été exaucée

© GettyImages
Face à la déception que vit l’enfant lorsque ses prières ne sont pas exaucées, il peut être difficile d’avoir les bons mots pour ne pas le décourager ni minimiser l’importance de cet échange avec Dieu.

Gabriel, 10 ans, est dépité: «Mamie, j’ai prié pour que les voisins reviennent mais ça n’a pas marché!» Noémie, sa sœur de 6 ans et lui-même se réjouissaient tant de revoir leurs jeunes amis, rencontrés lors d’un séjour dans le village de leur arrière-grand-mère.
Mais voilà qu’ils tombent sur des volets clos: ni signe de vie, ni indice sur la raison de cette désertion, en pleines vacances de printemps. Et les coordonnées échangées ont été perdues, de leur côté.

Pourtant, face à l’adversité, les enfants avaient bien fait les choses: dresser une petite chapelle en plein air, avec des dalles volcaniques du grand-oncle. Les décorer de pâquerettes et fleurs de pissenlit. Caler entre trois pierres une croix constituée de branchettes joliment écorcées, fixées, à angle tout à fait droit, par de la ficelle. Alterner prières à haute voix et hymnes inventés.
Aucun désir futile, il ne s’agissait pas de faire apparaître des friandises, des «jouets par milliers»… Mais de renouer avec des relations précieuses, un «vrai copain» avec lequel le jeune garçon s’entendait très bien (ce n’est pas si fréquent), une «grande amie» qui partageait ses perles pour confectionner des colliers… Sans compter le chien de la famille, un compagnon plaisant.

La foi de Gabriel est profonde. Il prend très au sérieux le catéchisme hebdomadaire et prie chez lui devant son «coin prière». Noémie aime chanter. Que dire à ces cœurs purs?
Une image est aidante: «La prière est semblable à une graine». Toute petite et semée en terre, avec le soleil de la foi et l’eau de la patience, celle-ci peut donner naissance à un arbre où s’abriteront les oiseaux du ciel.

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Changement de perspective

Devant le désarroi des enfants, nous pouvons agir. Si Dieu n’a pas directement répondu à leurs prières, avec eux nous pouvons:
Premièrement, remercier Dieu pour les amis qui nous ont apporté tant de joie, pour leur accueil. On peut leur «écrire un mot» ou encore reprendre certains jeux «en mémoire de ces bons moments». Deuxièmement, prier Dieu pour ces amis, où qu’ils soient, ainsi que pour ceux qui entourent. Peut-être, justement, une aïeule comblée par leur présence, comme celle que les enfants aimaient tant, qui était si heureuse de les voir. Troisièmement, demander à Dieu qu’il nous montre un chemin pour retrouver ces amis. Et enfin, l’interroger sur comment retrouver les coordonnées perdues.

Gabriel et Noémie ont, le lendemain, croisé un monsieur qui les reconnaît: le papy des voisins! «Oui, la petite famille est à la mer… Voici le numéro de téléphone et le courriel égarés».
Et si la prière qui porte fruit était celle qui vient du cœur sans être d’abord tournée sur nous?

Dossier: Spiritualité
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