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Comment dégoûter ses enfants de la foi en quatre maximes

Un père et une mère grondent leur fils
© Getty Images (Image d'illustration)
«Qui trop embrasse mal étreint»: et si surprotéger nos ados sous couvert de principes bibliques arrangés à notre manière étouffait l’amour? Voici quatre commandements à ne pas suivre.
Sandrine Chansel

«De petit ami on ne parlera pas»

A un âge où tous se regardent, se comparent, cherchent à plaire et à être inclus, nier les premiers amours serait perçu comme une mesure barbare et castratrice. Des erreurs dommageables peuvent être évitées en ouvrant le dialogue sans jugement.

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Ne nous en déplaise, ils subissent aussi de la pression sociale. A leur âge plus qu’à tout autre, l’autre sexe est un passionnant mystère qui ne demande qu’à être découvert. Validons cet état de fait et parlons-leur sans se faire passer pour meilleurs qu’eux. Relater quelques-unes de nos propres expériences sera bien plus percutant que n’importe quel beau discours en la matière.

«En vase clos chrétien tu le garderas»

Interdire systématiquement aux ados de côtoyer «le monde» comme on interdirait à un enfant de trois ans de toucher les plaques de cuisson est généralement contre-productif. Un adolescent docile se pliera pour un temps à ce retrait de la vraie vie et ratera alors la possibilité d’apprendre à dire «non» de son propre chef face à une situation bien concrète. D’un autre côté, un jeune moins obéissant trouvera ses parents abusifs et se distanciera d’eux. Il coupera le dialogue et agira presque toujours contre ce que ses parents lui diront de faire. Ce pour masquer, bien souvent, un manque de compréhension perçu comme un manque d’amour.

«À aller à l’Église tu le forceras»

Il en va de même pour la réunion de prière ou l’étude biblique. A l’adolescence, quand ils commencent à exprimer leurs opinions, ne nous étonnons pas qu’ils opposent souvent leurs choix aux nôtres. Cette prise de position fait partie de leur besoin de s’affirmer et d’une progression saine vers l’âge adulte. L’Eglise ne doit, en aucun cas, être perçue comme «le truc de papa et maman» ou «la sortie des vieux».

Pour l’adolescent, se rendre à l’Eglise n’a d’intérêt et de valeur que si l’envie vient de son propre cœur et de sa libre volonté. Jésus lui-même n’a-t-il pas dénoncé et pointé du doigt les hypocrites? Ne soyons pas de ceux-là en cautionnant involontairement ceux qui ne viennent que pour chauffer les bancs ou pour faire bonne figure.

«De son style de musique tu le priveras»

Il n’y a pas si longtemps, le rock n’roll était considéré comme un genre «diabolique» dans les Eglises. Aujourd’hui, aux yeux et aux oreilles de certains, c’est peut-être le rap ou le metal qui l’est. Mais à la suite du roi David qui aimait la musique, croyons que tous les styles de musique peuvent participer positivement à notre état de santé physique, psychologique et à notre joie.

Ce que racontent les paroles est une autre affaire. Aidons nos jeunes, à ce propos, à discerner ce qui les nourrit de ce qui les avilit. Faisons-les grandir en les aidant à développer un libre-arbitre éclairé, car Dieu seul nous aide à rejeter d’une manière extraordinaire les choses nuisibles, qui perdent pour nous leur importance au fur et à mesure de notre vie chrétienne.

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