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Poser des limites pour qu’ils grandissent mieux

Une enfant avec des bottes saute dans une flaque d'eau
© Getty Images (Image d'illustration)
Entre la discipline militaire et l’accompagnement laxiste, il existe un juste milieu. Il s’agit d’une éducation qui pose assez de limites pour que la liberté des enfants puisse prendre son envol.

«Tu ne vas pas pleurer pour ça!»; «N’en fais pas tout un plat!»… C’est ainsi que j’ai été éduquée, avec les châtiments corporels «en bonus». Les adultes savaient ce qui était bien, comment nous devions nous comporter et ce que nous devions ressentir. Il fallait éduquer. Il fallait s’adapter et ne pas se faire remarquer. Aujourd’hui, j’ai encore de la peine à ressentir mes besoins, à me prendre au sérieux et à me faire confiance. J’aimerais que mes enfants grandissent différemment. Plus libres et en se sentant aimés, acceptés, en ressentant leurs émotions. Mais aussi en se laissant guider.

Poser plus de limites…

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Un jour, une maman m’a dit que je ne fixais pas suffisamment de limites à mon aîné. Cela m’a fait réfléchir. D’une part, dans une parentalité autoritaire, les limites sont des règles que les adultes fixent et que les enfants doivent suivre pour apprendre la discipline. D’autre part, dans une parentalité encadrante, les limites et les règles sont négociées avec les enfants. Une fois fixées, elles doivent être respectées et sont un soutien et un guide pour l’enfant. Si nécessaire, elles sont renégociées avec le temps. Le dialogue est important.

Jesper Juul, thérapeute danois, ne préconise pas de règle stricte pour les enfants. Au contraire, il estime qu’il est essentiel de maintenir ses propres limites et également d’accorder ce droit à l’enfant. Cela m’a ouvert les yeux. Afin qu’ils sachent que chacun a des limites à respecter, je dois leur montrer les miennes. Si je doute et que je pense que les besoins des autres sont plus importants que les miens, mon enfant le sentira.

…pour éviter le dérapage

Dans mon quotidien avec les enfants, il m’arrive toutefois d’être à bout et de réagir trop fort. La non-violence a toujours été mon idéal éducatif le plus élevé. Il est pour moi important d’apprendre enfin à bien prendre soin de moi et de trouver un système d’alerte précoce avec des stratégies adaptées à chaque situation, afin d’éviter au mieux les dérapages.

Depuis que j’ai appris que la chose la plus importante est de connaître et de défendre mes propres limites, je suis consciente que je suis tout aussi importante que les autres et que je dois être prise au sérieux. Une heure de lecture ou quelques respirations devant la fenêtre peuvent faire des merveilles. Lorsque je me suis retrouvée, j’étais plus forte et plus compatissante.

Ce n’est pas toujours simple de s’occuper des tout-petits, par exemple de les bercer pendant des heures alors que j’aimerais dormir. Je me sens volée de mon temps. Alors, au lieu de ravaler ma colère, je mets de la musique et je danse avant les prochaines larmes. Ça m’aide à rester moi-même!

Si nous prenons notre place, il sera plus facile de laisser l’espace dont nos enfants ont besoin afin qu’ils se sentent libres et se développent bien. S’ils se sentent acceptés dans leur individualité, importants et respectés dans leurs limites, ils auront moins besoin de dépasser les règles afin de se trouver eux-mêmes.

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