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Infidélité: le couple peut-il encore être sauvé?

Une homme et une femme se tournent le dos alors qu'ils sont assis dans le même lit. Ils semblent s'être disputés
© Getty Images
«Infidélité» est bien souvent synonyme de «rupture»; mais ce n’est pas une fatalité et pour les couples qui décident de se relever, il existe une porte de sortie.

L’infidélité est une rupture de l’accord d’exclusivité, une intimité avec un tiers. Sa nature exacte est très variable et possède de nombreux visages: ponctuelle ou prolongée, avec une personne de l’entourage ou inconnue, avec ou sans sentiments, émotionnelle ou aussi physique… Et dans tous les cas, il vaut mieux que la personne infidèle l’avoue d’elle-même plutôt que de prendre le risque que son conjoint découvre la trahison: en effet, les sentiments violents qui en découlent n’en seront que décuplés des deux côtés et la séparation n’en semblera que plus évidente. C’est peut-être contre-intuitif, mais il est important de ne pas prendre de décisions hâtives, puisqu’«infidélité» ne rime pas forcément avec la fin d’une relation.

Un long processus de guérison

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Tout d’abord, la personne infidèle doit absolument mettre un terme à la relation avec la tierce personne, et ce avec clarté. Par exemple, il s’agira d’envoyer ce type de message: «Ma femme/mon mari est au courant pour nous et je décide de travailler sur mon couple. C’est terminé entre nous deux.» De même, toute tentative de contact par cette tierce personne devra être communiquée au conjoint.

Ensuite, il faut prendre le temps d’exprimer ses sentiments et expliquer ce qu’il s’est passé, aussi longtemps que nécessaire et même si c’est douloureux. Reconnaître les faits (sans essayer d’atténuer pour ménager l’autre ou par honte) permet à terme d’apaiser les pensées à ce sujet: parfois, les craintes sont pires que ce qu’il s’est réellement passé. Ainsi, les phrases telles que: «Nous en avons déjà parlé X fois, il faut passer à autre chose…» ou «Nous n’avons fait qu’écrire, il ne s’est rien passé» ne font pas avancer le processus, bien au contraire.

Des circonstances propices

Dans mon travail d’accompagnement, j’observe souvent le même principe: au fil du temps, les conditions de vie varient (travail, lieu de résidence, enfants, hobbies, amitiés…) et la première victime de ces évolutions est souvent le soin apporté à la relation de couple. On fonctionne en tout comme une équipe, mais on accorde peu d’attention aux besoins de l’autre. Passer du temps à deux est important et si un manque apparaît, il risque d’être comblé par une tierce personne. Mais il ne s’agit que des circonstances, qui relèvent de la responsabilité des deux parties du couple: seule la personne infidèle est responsable de la trahison.

Pour reconstruire son couple, en particulier lorsque l’infidélité est un sujet récurrent, il vaut la peine de se faire accompagner par un professionnel. Cela aidera la personne blessée à pardonner, et ce pour le bien de son propre cœur: je crois que Dieu nous a donné la possibilité de pardonner pour que notre cœur ne devienne pas amer, parce que ce qui ne l’a pas été devient un fardeau. Si «pardonner» ne veut pas dire «oublier», c’est l’étape dont le couple a besoin pour que ce qui s’est passé ne les sépare plus.

Cet article est une version traduite et adaptée de la version allemande de Family du 17 juillet 2024, écrite par Christina Glasow, psychotérapeute

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