Quand ça chauffe à la maison
Il y a quelques semaines en arrière, j’écoutais un podcast qui n’avait rien à voir avec la parentalité. Mais l’auteur a posé une question qui m’a interpellée et que j’ai immédiatement reliée à ma vie de maman. Sa question était la suivante: dans une situation qui me met en colère ou me stresse, est-ce que j’amène une réaction ou une réponse? Cette subtile distinction m’a trotté dans la tête les jours qui ont suivi.
Quelques temps plus tard, quand mon fiston a demandé un temps d’écran supplémentaire largement exagéré de mon point de vue de maman, j’ai fait une pause intérieure et je me suis dit: la réaction est facile («Non, mais quelle idée, tu as vu le nombre d’heures que tu as déjà passées devant les écrans cette semaine?»), mais est-ce qu’il y a une réponse à amener? J’ai réfléchi et je lui ai demandé: «Pourquoi est-ce que tu voudrais continuer? Et est-ce que tu comprends pourquoi je devrais dire non? Je vais essayer de t’expliquer et tu me dis ce que tu en penses.» Cela a donné lieu à une discussion intéressante et ma décision est restée la même, mais le fruit pour lui était bien plus constructif.
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A mesure que la vie passe, je prends conscience que dans les joies et les méandres de la vie familiale se trouvent tout un tas d’opportunités. Quand mon enfant fait une bêtise, pique une crise, met les pieds contre le mur ou me parle de travers, avoir une réaction est normal et légitime et la personne sanguine et réactive que je suis ne dira jamais le contraire! Mais j’aime cette idée qu’avec un peu de recul, avec une petite pause intérieure – ou dans un deuxième temps si la réaction sort toute seule –, j’ai aussi en moi de quoi apporter une réponse à la situation. L’apaiser, la réorienter, l’utiliser pour quelque chose. La réponse, c’est en fait mon privilège de maman!