J’avais 18 ans lorsque j’ai rencontré celui qui allait partager ma vie. Nous nous sommes mariés, avons eu deux filles puis avons fait construire notre maison. Nous étions membres d’une Eglise qui nous convenait parfaitement. J’ai connu le bonheur à cette époque de ma vie. Quand mes filles ont commencé à grandir, j’ai réalisé que je ne serais pas toujours indispensable pour elles et que mon rôle allait probablement changer. Je voulais m’épanouir et, mon mari ne voulant plus d’enfants, j’ai cherché à me rendre utile par le travail. Thierry ne comprenait pas cette crise, car il avait atteint son but: il ne voyait pas la nécessité d’obtenir autre chose que ce que nous avions, ni celle d’une évolution liée au temps qui passe. De mon côté, je devenais de plus en plus avide de changement.