Dépister et vaincre les troubles de l’attachement
Pour se construire harmonieusement, le bébé a un besoin fondamental de s’attacher à sa mère, ou à la personne qui s’occupe de lui. Durant les deux premières années de sa vie, il adopte des conduites innées d’attachement: la succion, l’étreinte, les pleurs, le sourire et la demande de proximité. Si l’entourage de l’enfant répond de façon adéquate à ces signaux, l’attachement peut avoir lieu. L’enfant développera alors un sentiment de confiance en soi et de sécurité, qui le poussera à explorer le monde et favorisera son autonomie.
Ce lien d’attachement est donc essentiel. Cependant, plusieurs facteurs peuvent le perturber, avertit la psychologue Noémie Requet. C’est le cas de la transmission intergénérationnelle, c’est-à-dire si un parent a lui-même vécu un traumatisme lié à ses propres figures d’attachement, le deuil ou la maltraitance notamment. D’ailleurs, les troubles de l’attachement se produisent majoritairement dans des familles dysfonctionnelles.
Des facteurs prénataux sont aussi susceptibles de troubler l’attachement: «Si la maman ne désire pas son enfant, le bébé le ressentira et vivra un rejet avant d’être né.»
Lorsque l’enfant est un grand prématuré, le bébé et ses parents sont en partie privés de contact physique, ce qui rend plus difficile le développement d’un lien. Sans oublier les facteurs postnataux, qui entraînent des conséquences négatives sur la construction du lien.
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