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Au secours, les pleurs de mon bébé m’épuisent

© Istockphoto
Pourquoi mon bébé pleure-t-il autant? A-t-il des coliques? Que vont penser les voisins? Face aux cris d’un bébé, les parents peuvent atteindre leurs limites et perdre patience. Le point avec Françoise Salamoni, pédiatre.
Christian Willi

Pleure-t-il parce qu’il a faim, soif, sommeil, a-t-il mal au ventre ou a-t-il peur? Pourquoi pleure-t-il autant? Face aux larmes et cris d’un jeune enfant, le parent se retrouve souvent démuni, dans l’incapacité parfois de comprendre le besoin de son enfant. Comment apprendre à interpréter les signaux lancés par nos enfants?

La présence d’un parent est rassurante

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«Les pleurs d’un petit enfant peuvent être l’expression de la faim, de la soif, d’un inconfort ou d’une douleur», explique la pédiatre Françoise Salamoni. Elle ajoute: «Mais les pleurs ne sont pas toujours l’expression de la douleur. Ils peuvent aussi se manifester lorsque l’enfant a besoin d’être rassuré. On attribue certains pleurs au processus du développement du nourrisson. Il est fréquent que les nourrissons pleurent en particulier en fin de journée.»
Lorsque le nourrisson pleure, la priorité est de lui montrer qu’on est là. La présence du parent a cette première vertu de le rassurer, toujours selon la pédiatre. Bien sûr, les parents vont apprendre à identifier l’origine des pleurs pour prodiguer les soins adaptés à l’enfant. «Une visite chez le pédiatre permet d’exclure un problème organique et de rassurer les parents sur l’origine des pleurs», indique Françoise Salamoni.

Les nuits sans sommeil s’accumulent

«C’est bien joli, mais mon bébé pleure vraiment plus que ceux de mes amis», pensez-vous peut-être très fort. Christophe et Sophie se souviennent des trois premières années de vie de Salomé. «Elle se réveillait entre quatre et cinq fois par nuit. Au début, nous ne savions pas décrypter ses pleurs. Assez rapidement, nous avons réalisé qu’il suffisait de la prendre dans nos bras, de la rassurer pendant deux ou trois minutes et elle se rendormait jusqu’au prochain réveil.» En matière de conseils et avis, le couple a tout entendu, entre autres, les amis ou la parenté qui leur recommandaient de laisser leur princesse pleurer. «Nous avons essayé. Mais ses pleurs réveillaient le grand frère et sans doute les voisins.» Heureusement, Christophe était un couche-tôt lève-tôt et Sophie une couche-tard lève-tard. «Après trois ans, nous avions accumulé une sacrée fatigue.» Finalement, d’un jour à l’autre, Salomé s’est mise à dormir paisiblement.

A en perdre les nerfs!

Françoise Salamoni tient à rassurer les parents qui pensent être les seuls à endurer les pleurs sans rester «zen». «On sait que les pleurs répétés d’un nourrisson sont éprouvants pour les parents qui se sentent stressés et impuissants pour soulager leur enfant. Un parent peut atteindre une limite de tolérance au stress et avoir des gestes maladroits envers le nourrisson, comme celui de secouer l’enfant, ce qui contribue à calmer transitoirement les pleurs. Malheureusement, cela provoque des lésions irrémédiables dans le cerveau.»
C’est pourquoi, la pédiatre recommande aux parents désemparés de ne pas hésiter à déposer leur nourrisson dans son berceau et d’attendre le retour au calme. «Il est aussi possible de contacter le pédiatre ou de simplement se présenter avec l’enfant au service d’urgences d’un hôpital proche afin de recevoir le soutien nécessaire. Cette situation est rare, mais elle a permis de protéger des nourrissons et d’entourer les parents», précise encore la spécialiste.

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