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La générosité entraîne la générosité

Christian Willi
Éditorial de l'édition de l'hiver.
Christian Willi

Soyons généreux! Dans le climat anxiogène suscité par la crise énergétique qui menace notre bien-être, la générosité comporte plusieurs vertus. La première, c’est qu’elle nous permet de nous décentrer (un peu) de nous-mêmes, de notre recherche de confort et de bien-être absolus. Elle nous donne l’occasion de réaliser que nous faisons partie des sociétés les plus privilégiées au monde.

Deuxièmement, la générosité nous permet de nous affranchir d’inquiétudes diffuses et de la peur de l’avenir. En effet, malgré la crise, nous avons souvent les moyens d’être solidaires envers les moins bien lotis que nous.

Troisièmement -et c’est bien connu- la générosité enrichit. Qui n’a jamais expérimenté une situation où le temps investi pour aider une personne dans le besoin ou soutenir une cause noble a donné du sens à son propre quotidien?

La générosité a plusieurs visages. Elle peut être le soutien financier pour un voisin dans le besoin. Elle peut devenir du temps investi pour accompagner une personne traversant une situation de crise. Elle peut aussi se cacher derrière une attention discrète mais intentionnelle qui rappelle à un proche qu’il n’est pas oublié.

Cette invitation à la générosité m’a été offerte alors que j’assistais aux funérailles d’une amie de notre famille, une femme emportée par un cancer quelques jours avant ses cinquante ans. Lors de l’office religieux, ses quatre nièces lui ont rendu un touchant hommage. Chacune a dit, avec ses mots, en quoi sa relation avec sa tante l’avait enrichie. Toutes, sans exception, ont relevé sa grande générosité. Viviane a investi généreusement dans la vie de ses nièces, tant et si bien que ces dernières affirment que c’est notamment grâce à leur tante qu’elles sont devenues les jeunes femmes qu’elles sont aujourd’hui.

A l’approche des fêtes de Noël, où la générosité est plus quantifiable que jamais selon le nombre de paquets se trouvant sous le sapin, soyons généreux oui, mais surtout avec le cœur. Osons une générosité tournée vers notre conjoint, vers nos enfants, vers notre famille et notre belle-famille. La générosité rendra la vie un peu meilleure; notre vie personnelle, celle de notre couple et celle de notre famille. Et peut-être qu’un jour, cette même générosité saura rendre le monde un peu meilleur.

Une petite pensée en passant:

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Le couple parfait est celui qui a accepté son imperfection. L’imperfection conjugale est la seule réalité conjugale qui puisse exister. Le reste constituant une illusion où les émotions négatives ne sont pas invitées à circuler.

Cécilia Commo, thérapeute de couple et auteure
Magazine Family

Article tiré du numéro Family 4/22 Novembre 2022 – Janvier 2023

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