Le monde va mal. Mais la reconnaissance reste possible
Le monde va mal. J’ai l’impression de galérer au boulot, dans la gestion de toutes mes activités, dans ma vie de famille ou de couple. Et régulièrement, je me dis que ma famille va moins bien que d’autres autour de moi. Vous êtes-vous déjà retrouvé à nourrir de telles pensées?
Vous n’êtes assurément pas une exception si c’est le cas. Dans cette édition, Family vous propose d’apprendre ou de réapprendre à vous réjouir en couple et en famille. Quel rapport? Prendre le contre-pied des préoccupations, des déceptions, etc. ne relève pas que de la pensée positive pour tenter de se convaincre que tout va bien. Non, il est possible de cultiver un état d’esprit qui cherche les sujets de réjouissance et de reconnaissance.
Permettez-moi de partager ce que je vis au moment d’écrire ces lignes. Mon père est hospitalisé depuis le mois de décembre dernier. Depuis trois ou quatre ans, il rencontre un problème de santé après l’autre. Il y a quelques jours, les médecins l’ont et nous ont informés que le traitement contre l’un de ses maux avait échoué et qu’ils ne pouvaient plus rien pour lui à part assurer une médecine de confort pour la fin de ses jours.
Alors que la perspective de sa mort est omniprésente dans les pensées de mon père et celles de notre famille, je suis admiratif d’observer ces petits signes de réjouissance qu’il nous laisse encore entrevoir. Ici une prière «pour remercier Dieu pour la merveilleuse vie qu’il a eue», là une petite remarque à une infirmière pour dire qu’il vaut mieux mourir le soir que le matin, de façon à pouvoir encore apprendre quelque chose durant la journée, etc.
Se réjouir ne dépend pas que des circonstances. C’est plus profond. Cela relève de notre état d’esprit, de notre volonté à cultiver la reconnaissance. Il est facile de s’émerveiller devant les plate-bandes magnifiquement fleuries au printemps. Mais parvenons-nous à demeurer admiratif des saisons plus ternes de la nature et de nos vies personnelles, de couple ou de famille? Lorsque votre premier, deuxième ou petit dernier vous fait une belle grosse crise d’adolescence ou que votre bébé de quelques mois vous épuise par ses pleurs?
On entend souvent ce dicton africain selon lequel il faut un village pour éduquer un enfant, n’est-ce pas? Nous avons assurément aussi besoin les uns des autres pour nous rappeler et nous inviter à cultiver des graines de réjouissance et de reconnaissance.
Une petite pensée en passant:
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Aimer, ce n’est pas se regarder l’un l’autre, c’est regarder ensemble dans la même direction.
Auteur inconnu