Mes enfants sont envieux des vacances de leurs amis
«Mes amies, elles prennent toujours l’avion!»; «Pourquoi est-ce qu’on ne va jamais au ski?»; peut-être avez-vous déjà entendu ces phrases dans la bouche de vos enfants, envieux des vacances de leurs amis. On peut alors avoir tendance à leur répondre qu’il faut se montrer reconnaissant de ce qu’on a, mais on peut également tenter de les aider à faire face à ce sentiment d’envie afin de trouver des solutions familiales positives.
1. Une première étape (qui n’est pas toujours la plus facile) est de valider leur ressenti sans jugement. On admet qu’il y a des différences entre les familles tout en sortant de la comparaison: le but n’est pas de dire «Mais chez nous, cet aspect est bien meilleur!». Il est important de valider le sentiment de votre enfant, qu’il s’agisse de tristesse, d’envie ou d’injustice.
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2. En second lieu, on donne de la place pour exprimer les envies. Sans promettre monts et merveilles, on laisse nos enfants rêver et énoncer leurs souhaits, des plus simples aux plus audacieux. Le désir pourra peut-être être réalisé, en entier ou en partie, gardé pour le futur, ou être transformé en alternative.
3. Il est aussi possible de transformer ses vacances en projet familial. Il s’agit d’impliquer nos enfants dans le processus de préparation, qu’ils se sentent concernés avec un rôle actif dans le vécu des vacances. S’ils ne peuvent pas toujours choisir la destination, ils peuvent toutefois décider d’autres choses: les activités, le menu d’un soir ou un lieu de baignade, par exemple.
4. Avec des enfants plus grands, on peut aborder la question des finances. C’est aussi l’occasion de parler de temps partiel si un des parents est concerné, de l’entrée financière en moins mais des bénéfices familiaux qui en ressortent. Le but, en leur parlant budget, n’est pas de susciter de la crainte ou de les manipuler, mais de faire germer un esprit de sagesse et d’investissement.
5. Enfin, une dernière idée est de cultiver la reconnaissance et l’art d’être heureux pour les autres en petites doses quotidiennes: on peut se réjouir quand le frère gagne au jeu de société, on fait la liste des choses qu’on a aimées dans la journée chaque soir avant le coucher, etc. On se rappelle que ces sentiments prennent du temps à se développer et demandent de la maturité!