La lessive, ce geste contagieux
Les lessives: elles nous concernent tous et elles ont une place centrale dans la vie des familles. Nos bébés ont les couches qui débordent, nos toddlers ont des accidents pipi, nos enfants prennent plaisir à se rouler dans la boue et nos ados grandissent si vite que le nombre de pantalons à leur taille se réduit à un seul! C’est un fait: à peine un cycle finit que l’on recommence.
J’ai décidé de rendre cette activité récurrente la plus agréable possible, notamment en aménageant un coin à côté de la chambre à lessive (buanderie) pour accueillir le linge en attente de pliage, de repassage et de rangement. J’ai même installé un écran qui me permet de regarder des films ou séries qui m’intéressent pendant que je repasse les habits! Et mes enfants ne sont pas dupes, ils voient bien que je suis parfois très motivée pour le repassage quand je suis au milieu d’une série à suspense! Ils me rejoignent dans ma grotte et sourient en me voyant avoir tant de plaisir à effectuer cette tâche.
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Inscrit dans nos gênes
Mais il y a autre chose: quand le sèche-linge sonne la fin d’un programme, je file à la chambre à lessive. J’aime la sensation de chaleur du linge encore chaud et la bonne odeur qui s’en dégage. Je fouette vigoureusement chaque habit et le pose sur le dos d’une chaise afin d’éviter qu’il se froisse en boule. Et alors que j’effectuais cette tâche pour la millième fois au moins, j’ai eu un flash: j’ai mentalement revu ma mère faire exactement ce même geste lorsque j’étais enfant. J’ai eu l’impression que ce geste était inscrit en moi comme s’il était le plus naturel du monde.
J’ai alors pensé au mot «transmission»: ce geste m’a été transmis par ma mère, non par un discours quelconque mais par ma simple observation. Je me suis alors demandée si mes enfants répéteront aussi ce geste et quels autres gestes j’aimerais leur transmettre. Ma réponse: celui d’ouvrir ma Bible chaque matin. Ce goût pour un moment de calme et de méditation le matin me vient de mon père, que je voyais prier à genoux avant de partir travailler à l’hôpital. Un geste qui valait mille mots, comme une invitation à une relation qui m’intriguait. Je lui suis infiniment reconnaissante de m’avoir transmis ce trésor!
Même si elle tombe en lambeaux, j’aime encore lire dans ma Bible d’adolescente et la laisser posée sur la table du salon comme le signe visible d’un moment de calme vécu avant que la maisonnée ne se réveille. J’aimerais tant que mes enfants découvrent les trésors que recèle ce livre si vieux et pourtant encore si actuel… Le cœur de l’homme n’a pas changé, mais la technologie, oui! S’ils lisent la Bible sur leur téléphone portable, ce sera une transmission réussie.