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Deux amours pour se sentir aimé

© Istock
Aimer son enfant, cela semble aller de soi. Aimer se décline cependant au pluriel, comme les deux faces d’une même pièce.

«Pour être heureux, chaque enfant a besoin de se sentir aimé». Ce principe, énoncé par le théologien Dan Brewster lors d’un séminaire en 2016 intitulé Les enfants: l’avenir, aujourd’hui, semble l’évidence même. Mais en quoi consiste cet amour si indispensable? «Chaque enfant devrait être l’objet d’un amour qui l’accepte, mais également d’un amour qui le transforme.»

L’amour qui accepte
«Un nouveau-né est souvent moche, incapable de faire quoi que ce soit pour sa mère, et pourtant elle l’aime!», souligne l’orateur. C’est d’après lui un excellent exemple de l’amour qui accepte: ni amplifié par la performance, ni diminué par les défauts physiques, intellectuels ou émotionnels. Et dont l’enfant a besoin tout au long de sa croissance, car «il ne devrait jamais avoir besoin de démontrer sa valeur».
Un bémol cependant: l’excès de cet amour, dont souffre un nombre grandissant de jeunes étudiants aux Etats-Unis. On les affuble du nom de teacup kids («gamins tasse-en-porcelaine»): ils sont tellement nourris de compliments et de soutien parental inconditionnel qu’ils se décomposent à la moindre contrariété ou déception.

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L’amour qui transforme
Tout aussi important pour l’enfant, d’après Dan Brewster, l’amour qui transforme consiste à «faire tout son possible pour aider son enfant à s’améliorer»: développer ses talents musicaux, artistiques ou sportifs, mais aussi corriger ses défauts de langage, dentition, comportements… L’amour qui transforme ne communique pas à l’enfant qu’il n’est pas aimé tel qu’il est, il lui démontre qu’on est prêt à faire tout son possible pour l’aider à atteindre le meilleur de lui-même.

Une juste proportion
Dan Brewster met cependant en garde: «L’amour qui accepte sans l’amour qui transforme glisse vers l’indulgence et finalement vers la négligence; mais l’amour qui transforme sans l’amour qui accepte tombe dans le harcèlement puis dans le rejet». Il ajoute que certains enfants ont plutôt besoin d’amour qui transforme, alors que d’autres aspirent surtout à l’amour qui accepte: l’un accueillera les défis pour être applaudi et ainsi se sentir aimé, tandis que l’autre se sentira rejeté du fait qu’on lui impose des objectifs «inatteignables» à ses yeux.
Ainsi, pour que les enfants que nous côtoyons se sentent aimés, nous devrons faire preuve d’un savant mélange des deux amours, dosés selon les besoins individuels de chacun. A l’exemple de Dieu: «Il n’y a rien que nous puissions faire pour que Dieu ne nous accepte pas; il nous aime tels que nous sommes». Et pourtant, rappelle l’orateur, la Bible regorge d’incitations à progresser dans nos comportements, nos attitudes et nos pensées…

Rachel Gamper

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