Skip to content

Entourer nos atypiques… jusqu’au burnout?

Illustration d'une maman en burn out
© Elvy
Sylvie Lemarchand-Laurain s’est investie jusqu’au burnout pour le bien-être de son fils atypique. Le travail a été une bouée de secours pour dépasser le stress et l’extrême fatigue jusqu’à pouvoir aider, à présent, d’autres parents grâce à son métier. Entretien.
Sylvie Lemarchand-Laurain, maman d’un enfant porteur d’un TDA/H

Lorsque vous avez appris que votre enfant avait un profil atypique, comment avez-vous réagi?

Nous avons appris que notre fils avait «officiellement» un profil TDA/H (trouble de déficit de l’attention avec hyperactivité) alors qu’il était âgé de dix ans. A six ans, nous avions remarqué que notre fils était différent, par son attitude. Le diagnostic posé nous a soulagés et confortés. Nous n’avions pas prévu le jugement des autres parents et une vie sociale réduite, ni que le système scolaire allait se montrer aussi réticent et peu formé à l’accueil de notre fils.

Publicité

Nous avions remarqué que notre fils était différent, par son attitude. Le diagnostic nous a soulagés.

Comment le burnout s’est-il installé dans votre vie et comment l’avez-vous surmonté?

Pendant des années, j’ai été convoquée toutes les semaines par la directrice de l’école pour me faire l’énumération des différentes actions de notre fils! Parallèlement, il était aussi refusé au centre de loisirs; j’ai donc dû réorganiser mon emploi du temps professionnel. La fatigue était omniprésente car il fallait s’occuper de notre fils et gérer ses nombreux rendez-vous paramédicaux, certes, mais il s’agissait aussi de ne pas oublier notre fille plus jeune de trois ans. Je ressentais le désir de baisser les bras et de me résigner tous les jours. Mais à chaque fois, je relevais la tête et regardais au bout du tunnel: mon fils méritait de trouver sa place et c’était ma mission de l’aider.

Concrètement, le sport m’a permis de gérer la fatigue liée au stress, et ma vie professionnelle m’a fourni des interac- tions sociales équilibrantes. Il m’arrivait néanmoins d’être au bout du rouleau. Dès lors, je trouvais du réconfort dans les plaisirs simples: cuisiner, faire un atelier créatif, passer du temps avec ma lle, etc. De plus, le père de mon fils a pris son devoir parental au sérieux: alors que j’étais parfois perdue face aux difficultés quotidiennes, il a été un véritable soutien.

Mon fils méritait de trouver sa place et c’était ma mission de l’aider

Comment un burnout peut-il être transformé en moteur professionnel?

J’ai travaillé dans un collège et côtoyé des élèves neurotypiques partageant les mêmes difficultés graphiques que mon fils. J’ai essayé de comprendre pourquoi. C’est ainsi que j’ai découvert la graphothérapie. Alors que j’étais déjà âgée de quarante ans, j’ai décidé de suivre une formation. Aujourd’hui, en étant graphothérapeute, j’aide des familles en leur évitant les écueils que j’ai connus.

Dossier: Enfants atypiques
Thèmes liés:

Publicité